LE THEATRE DES REPETITIONS (2003)

 

Musiktheater en trois parties de Bernhard Lang
D’après des textes du Marquis de Sade et de William Burroughs, des archives de procès et des témoignages – en langues allemande, française et anglaise.

Direction musicale: Johannes Kalitzke
Mise en scène, chorégraphie et conception scénique: Xavier Le Roy
Costumes: Christine Rebet
Lumières: Andreas Fuchs
Régie du son, spatialisation, technique du son: Peter Böhm
Dramaturgie: Wolfgang Reiter
Solistes: Anna Maria Pammer, Jenny Renate Wicke, Ekkehar Abele, David Cordier, Alfred Werner, Martin Wölfel
Danseurs: Le Kwatt, Gaetan Bulourde, Herman Diephuis, Paul Gazzola, Frédéric Seguette
Assissistante à la mise en scène et à la chorégraphie: Eszter Salamon
Assissistant à la direction musicale, double du chef d'orchestre: Patrick Walliser
Assissistant à la régie du son, la spatialisation et le technique du son: Florian Bogner
Régisseur d'orchestre: Ernst Rott Klangforum Wien
Ensemble vocal Les Jeunes Solistes sous la direction de Daniel Navia et Rachid Safir
Coproduction:
Opéra National de Paris avec le Steirischer Herbst Graz (Graz, capitale européenne de la culture 2003)


Tout comme nous créons un lien entre le passé historique et l'actualité politique lorsque nous proclamons 'politiques' aujourd’hui, Le Théâtre des Répétitions, par ses éléments distincts et pourtant complémentaires de la musique et du théâtre musical, éveille une autre discipline découlant de la politisation à laquelle tous les publics occidentaux amateurs de musique doivent faire face: mettre au premier plan de notre écoute et de notre observation la réalité de nos habitudes de perception et des valeurs qui nous font réagir, les dévoiler comme nos fictions dominantes. Expérimenter la dissociation de la finalité (telos) de la représentation afin d’écouter sa propre observation. Il importe d’épuiser cet ensemble des variables du contexte d’un concert live pour le vider de tout objectif ou signification et ne conserver que la passion qui y est liée. C’est à dessein que j'applique le terme passion à la création de la chorégraphie d’un concert, car ce n’est qu’en excluant les possibilités d’interprétation et de représentation du contenu intrinsèque d'un texte, qui de tout façon s’opposeraient à son organisation paragrammatique, que l’on peut introduire et stimuler les différérentes significations et perceptions.
Extrait d’un texte de Bojana Cvejic, "The passion of proceduralism"